Brooklyn : Atelier graffiti à Bushwick avec un artiste new-yorkais

4.81

(279 avis)

Comment est l’expérience ?

On rigolait déjà avec nos chaussures éclaboussées de peinture quand on est entrés dans le studio de Brooklyn — caché en plein Bushwick, entouré de ces fresques folles qu’on voit partout sur Instagram. Notre guide, surnommé “Ghost” (je n’ai jamais su pourquoi), nous a filé masques et bombes en souriant, comme s’il savait qu’on allait stresser un peu. L’odeur de l’aérosol a frappé fort, piquante mais excitante, et les murs étaient recouverts de couches de couleurs — certaines parties un peu effacées sous de nouveaux tags, comme un journal vivant.

J’ai essayé de reproduire le geste du poignet de Ghost pour faire une ligne nette (pas aussi simple qu’il en avait l’air). Il nous a montré comment faire les remplissages d’abord — de grandes touches franches — puis on a pu s’amuser un peu avant qu’il nous explique ce qu’est un “piece” et ce qui fait qu’un tag sort du lot. Quelqu’un a demandé si le graffiti était légal ici ; Ghost a juste haussé les épaules en disant : “Ici ? Dans cette pièce ? Vous êtes tranquilles.” J’ai aimé ça. De la musique tournait doucement — du hip-hop old school, je crois — et dehors, on entendait parfois le métro L passer en grondant. À un moment, j’ai éclaboussé ma manche, mais je m’en fichais complètement.

Le meilleur moment, c’était quand on a aligné nos planches terminées à la fin. Chacune était complètement différente — la mienne avait des coulures partout, mais j’étais quand même fier. Ghost a pris une photo de groupe (il a appelé ça “la photo galerie”), et je me suis surpris à sourire comme un gamin. Repartir avec ma propre œuvre de graffiti made in Brooklyn, c’était étonnamment personnel. Ça sent encore un peu la bombe, même plusieurs jours après.