Kona : Safari en petit groupe à la recherche des dauphins et tortues marines

4.92

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Comment est l’expérience ?

On me tend un masque, je peine encore à enfiler mes palmes quand notre guide, Keahi, scrute déjà l’horizon — il pointe une ligne sombre dans l’eau, pense que ce sont peut-être des dauphins à gros nez. Nous ne sommes que six sur ce petit bateau (j’entends même la respiration de chacun par-dessus le moteur), et l’air sent la crème solaire et le sel. Je ne peux m’empêcher de comparer au bruit des gros bateaux touristiques amarrés au port de Honokohau. On file le long de la côte de Kona, à la chasse à tout ce qui peut apparaître — « c’est toujours un peu un pari », sourit Keahi. Il connaît chaque vague ici comme sa poche.

On dérive un moment près des falaises de lave, juste à flotter, en espérant voir quelque chose surgir. Le soleil est déjà haut, mais le vent garde une fraîcheur agréable. Quelqu’un aperçoit une tortue — ou est-ce juste un rocher ? Finalement, c’est bien une tortue, qui émerge doucement, aussi curieuse de nous que nous le sommes d’elle. J’essaie de dire « honu » (tortue en hawaïen) et je la massacre complètement ; Keahi rigole, puis me corrige gentiment. Les snacks sortent entre deux histoires de dauphins et de raies manta — fruits secs, rien de compliqué, mais honnêtement après la baignade, je mangerais n’importe quoi.

Je ne m’attendais pas à ce que cette aventure en mer soit autant faite d’attente et d’observation, à scruter l’eau pour déceler une ombre ou un éclat au loin. Ça rend chaque apparition encore plus magique. À un moment, le silence est total, à part le clapotis contre la coque — puis soudain quelqu’un crie « là ! » et tout le monde se penche en même temps (pas vraiment ce qu’on fait sur un petit bateau, mais tant pis). Parfois, on voit tout : les dauphins qui sautent, les raies qui glissent sous nos pieds ; parfois, juste l’immensité bleue. Cette incertitude devient vite une vraie addiction — je repense encore à ce frisson de ne jamais savoir ce qui va surgir.