Lecce : Atelier Orecchiette & Dégustation de Vins Authentiques

4.73

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Comment est l’expérience ?

Nous sommes sortis du soleil de l’après-midi pour rejoindre la cuisine d’Anna, où l’air était plus frais et sentait légèrement la farine mêlée à une douce odeur — peut-être du lait d’amande ? Elle nous a tendu de petits verres de limoncello, puis a posé devant nous une assiette d’olives et de fromage si jolies qu’on hésitait à y toucher. J’étais un peu maladroit, sûrement un mélange de nervosité et d’excitation, quand elle nous a montré comment préparer le café à la façon de Lecce, versé sur glace. Anna a ri quand j’ai essayé de prononcer “pasticciotto” (j’ai bien massacré le mot), mais elle a juste souri et servi un autre verre.

Faire des orecchiette, ce n’est pas aussi simple que sur YouTube. La pâte est douce mais un peu rebelle, et ces petites oreilles de pâtes ne cessaient de coller à mes doigts. Anna avait cette technique magique avec son pouce, un geste appris de sa nonna quand elle avait cinq ans. On a aussi testé le ferretto pour les maccheroni, ce petit bâtonnet en métal qui forme des tubes parfaits si on ne presse pas trop fort (moi, j’ai trop appuyé). À la fin, on était tous couverts de farine, riant à chaque fois qu’une pâte tombait par terre.

Les sauces mijotaient pendant qu’on s’installait autour de la table, un verre de rouge local à la main — je me rappelle encore ce goût de sauce tomate, simple et fraîche, rien à voir avec ce qu’on trouve en pot chez soi. Le dîner a duré des heures, le pain circulait, les histoires fusaient en moitié anglais, moitié italien. Le mari d’Anna est passé pour nous resservir du vin et nous parler de sa plage préférée près d’Otranto. En dessert, une douceur citronnée, puis un dernier petit verre — cette fois du limoncello maison, à la fois vif et sucré. En rentrant dans les rues calmes de Lecce, j’avais l’impression de flotter. Pour eux, c’était un moment ordinaire, mais pour moi, c’était un souvenir précieux.