Chefchaouen depuis Fès : Balade dans la médina bleue & cascade Ras el-Maa

4.95

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Comment est l’expérience ?

Ce que je retiens en premier, c’est ce bleu partout, même avant de descendre du minibus. Notre chauffeur, Youssef, nous a montré la ville depuis une colline juste à l’extérieur de Chefchaouen. Il a souri en disant : « Attends de la voir de près. » L’air sentait la pierre humide et le thé à la menthe (quelqu’un avait un thermos ouvert pas loin). J’ai essayé de prendre une photo, mais franchement, ça ne rendait pas cette étrange sensation de calme en voyant autant de couleur d’un coup.

Le trajet depuis Fès est assez long pour te faire douter dès le deuxième arrêt (pause toilettes avec un café étonnamment bon), puis soudain tu découvres ce panorama sur le barrage de Sidi Shahid — le soleil qui se reflète sur l’eau, des chèvres qui se promènent. Ce n’est pas spectaculaire, juste… authentique. Quand on est enfin arrivés à Chefchaouen, notre guide nous a emmenés dans la médina avant de disparaître dans un groupe de vieux jouant aux cartes sous un oranger. Je l’ai suivi dans ces ruelles bleues tortueuses où chaque porte semblait sortie d’un autre conte.

Je me suis perdu une bonne demi-heure à chercher la cascade Ras el-Maa (plutôt un ruisseau rapide qu’une vraie cascade), mais j’ai fini par acheter du pain frais à une femme qui riait de mon français. La place Uta el-Hammam est pleine de chats et d’enfants qui courent après les pigeons, et il y a ce musée de la Kasbah qui sentait légèrement le cèdre à l’intérieur. Le déjeuner a traîné ; j’ai commandé un tagine en regardant passer les gens en foulards colorés pendant que l’appel à la prière résonnait sur les murs. Un moment presque hypnotique.

On a passé quatre heures à Chefchaouen avant de repartir vers Fès. Ce n’était pas assez pour tout voir, mais ça suffisait — peut-être parce que tout ici semble avancer au ralenti, ou parce que je repense encore à ces murs bleus chaque fois que je regarde mes photos.