Le Caire : visite du Grand Musée Égyptien et galerie Toutânkhamon

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Comment est l’expérience ?

Je ne m’attendais pas à me sentir si petit face à Ramsès II — on voit bien des photos, mais rien ne prépare au choc du premier regard quand la lumière éclaire ce granite rouge. Notre guide, Ahmed, a juste souri en me voyant et a dit : « Il t’attendait. » Une légère odeur de poussière et de pierre flottait dans l’air ; des enfants couraient dans la cour ouverte pendant que leurs parents montraient l’obélisque du doigt. C’est fou comme tout le monde semble ralentir ici. Même le gardien à l’entrée chantonnait quelque chose — je n’ai jamais su quoi.

Le Grand Musée Égyptien est immense — franchement, j’ai perdu le compte des fois où on s’est arrêtés juste pour contempler. Ahmed racontait des histoires de rois et reines comme s’il les connaissait personnellement. À un moment, il m’a tendu un petit scarabée en réplique en disant « pour la chance », que je garde précieusement dans ma poche. On a déambulé devant des statues au nez ébréché et des colonnes couvertes d’hiéroglyphes effacés ; parfois quelqu’un posait une question et il répondait avec une fierté discrète. La galerie de Toutânkhamon était plus fréquentée que prévu, mais voir ces sandales en or de près… difficile de ne pas imaginer la vie à cette époque.

Je dois parler du déjeuner, qui m’a surpris plus que tout — j’ai choisi le Kushary (riz, nouilles, lentilles et oignons frits mélangés), ça peut paraître bizarre mais c’est parfait après une matinée entre pierres anciennes et légendes. L’endroit n’était pas chic, mais ça sentait l’ail et le cumin, et tout le monde semblait se connaître. Quelqu’un a essayé de m’apprendre à dire « merci » en arabe ; j’ai dû massacrer la prononciation, mais ils ont juste rigolé.