Dubaï : Dîner au fort du désert, balade à dos de chameau & spectacles vivants

4.79

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Comment est l’expérience ?

Vous connaissez cette sensation où l’on ne sait plus si on rêve ou si c’est juste le décalage horaire ? C’est exactement comme ça que tout a commencé pour moi — une minute, je regardais les tours de verre de Dubaï par la fenêtre, la suivante je rebondissais sur les dunes de sable, notre chauffeur riant à chaque glissade sur le côté. Je me suis accroché au siège plus que je ne voudrais l’admettre. Le désert dehors était un or mouvant, aux contours doux, puis soudain une chaleur vive quand on s’arrêtait. Notre guide (je crois qu’il s’appelait Ahmed ?) a distribué de l’eau fraîche et a montré une file de chameaux avançant lentement — leurs grelots tintaient doucement, un son qui m’est resté en tête.

Le fort du désert du Sahara semblait presque irréel sous le ciel. À l’intérieur, des plateaux de dattes et de petites tasses de café à la cardamome — j’ai essayé de me servir et ai failli tout renverser, mais une femme au foulard coloré a juste souri et m’a aidé. Quelque part brûlait de l’encens ; son parfum est resté accroché à mes vêtements des heures durant. On a déambulé — un souk illuminé de lanternes projetant des lumières colorées, des artistes du henné décorant les mains (j’ai encore un dessin estompé sur le poignet), même des faucons perchés si près qu’on voyait chaque battement de plume.

Le dîner était un mélange étonnant : agneau fumé au barbecue, salades aux herbes inconnues, une douceur à l’eau de rose qui n’a rien à voir avec ce qu’on connaît chez nous. Les gens parlaient à voix basse, ou restaient silencieux ; l’endroit semblait imposer un calme, ou peut-être étions-nous simplement repus. Plus tard, des danseurs sont arrivés — jupes virevoltantes, tambours résonnant sur les murs de pierre, jongleries de feu si proches qu’on sentait la chaleur sur le visage. Ce n’était pas du spectacle figé, plutôt comme si tout le monde s’était laissé emporter par le rythme ensemble.

Je n’arrêtais pas de penser à la distance parcourue depuis les lumières de la ville — à quel point le ciel ici semblait immense et profond. Quand il a fallu repartir (boissons fraîches en main), personne ne s’est précipité. Encore aujourd’hui, si je croise une odeur d’encens au hasard, je me revois sous ces lanternes, le sable encore dans mes chaussures.