Côte Est du Pelion en Bateau : Grottes Maritimes, Fakistra & Mylopotamos

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Comment est l’expérience ?

Ce qui m’a marqué dès le départ, c’est la lumière du soleil qui se reflétait sur l’eau en quittant le port d’Agios Ioannis — presque trop éblouissante pour les yeux, mais fascinante quand on laisse son regard se perdre. Notre skipper, Giorgos, avait ce petit talent pour désigner les choses sans en faire tout un plat. Il a fait un signe vers la crique de Damouchari en racontant que, jadis, des bateaux de commerce venaient s’y amarrer — difficile à imaginer aujourd’hui avec toutes ces maisons blanches paisibles. L’air sentait à la fois le sel et la forêt, un mélange de pins et d’algues. J’ai essayé de prononcer “Damouchari” correctement ; Giorgos a souri sans me corriger.

On a glissé devant cette plage vue dans Mamma Mia (je ne pensais pas qu’elle paraîtrait si banale en vrai), puis on s’est arrêté dans une baie appelée Agios Athanassios. L’eau y changeait de température par endroits — un coup fraîche sur mes pieds, un coup presque chaude — Giorgos a expliqué qu’il y avait des sources sous-marines. J’ai plongé la tête sous l’eau, n’entendant que mes bulles pendant quelques secondes ; c’était étonnamment intime, même si d’autres bateaux étaient visibles au loin.

Le moment fort, c’était la grotte de Fakistra. Pas immense, mais à l’intérieur il fait frais et ça sent la pierre mouillée. Des stalactites gouttaient au-dessus de nous — l’une ressemblait à un glaçon qui fond au ralenti. On est restés là, flottant tranquillement, à écouter l’écho de nos voix rebondir sur les parois (j’ai essayé de chanter, mais j’ai abandonné en cours de route). Ensuite, on a longé la plage de Fakistra puis celle de Mylopotamos — les rochers sont tranchants sous les pieds, mais l’eau est si claire qu’on voit chaque caillou. Pour finir, Limnionas, sauvage et déserte, à part un pêcheur qui nous saluait du rivage. Je repense souvent à cette vue quand je suis coincé dans les embouteillages de la ville.