Malacca - Singapour : Transfert privé en voiture et visite guidée

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Comment est l’expérience ?

Je dois avouer que je ne m’attendais pas à commencer notre excursion de Malacca à Singapour par un milkshake à la noix de coco, dégusté au bord de la route — mais notre chauffeur, M. Tan, était formel. Pour lui, c’était « obligatoire » quand on quitte Malacca. La boisson était bien fraîche et sucrée, et l’air sentait la pluie alors que le ciel restait gris. À peine le tour de la ville commencé, il s’est arrêté pour nous faire goûter les Nyonya kuih — ces petits gâteaux collants qui ressemblent à des carreaux de gelée. Je crois bien que j’en ai mangé plus que de raison.

La vraie surprise, c’est tout ce qu’on a réussi à voir en seulement cinq heures avant de partir pour Singapour. M. Tan racontait des histoires sur la Red Square et l’église Christ Church — pas juste des faits, mais des anecdotes comme sa grand-mère qui montait la colline de St. Paul tous les dimanches (il nous a montré où elle faisait une pause pour reprendre son souffle). Sur Jonker Street, on a flâné devant des boutiques d’encens et de lanternes en papier colorées ; j’ai tenté de prononcer « durian » en malais à un stand, ce qui a fait rire une dame qui m’a dit que je disais « dorian », comme un prénom. Je repense encore à la vue depuis St. Paul’s Hill — les toits qui dégringolent vers la rivière, tout estompé par la brume matinale.

La route elle-même a été d’une facilité déconcertante — presque trop après tous ces arrêts. On a laissé nos bagages dans la voiture pendant la visite, ce qui donnait l’impression que ce n’était pas juste un transfert, mais comme si quelqu’un nous faisait découvrir sa ville avant de nous déposer. Le passage à la douane de Johor Bahru a été étonnamment rapide ; on est restés dans la voiture pendant que M. Tan s’occupait de tout (il nous a donné des fiches blanches à remplir avant Singapour). Il savait même où s’arrêter pour grignoter sur l’autoroute — il disait qu’on ne peut pas faire confiance à son humeur quand on a faim en traversant une frontière.

Quand on est arrivés à Singapour, il faisait déjà nuit, les phares éclairaient les routes mouillées. Pas de grandes adieux, juste un discret « prenez soin de vous » de M. Tan pendant qu’il nous aidait avec les valises à l’entrée de l’hôtel. Tout ce trajet entre les vieilles pierres de Malacca et les tours de verre de Singapour semble flou maintenant, sauf ces petits instants : les doigts collants de kuih, les rires sur mon malais approximatif, l’odeur de pluie par une fenêtre ouverte quelque part près de Johor Bahru.