Saigon : Visite du marché Ben Thanh & Atelier cuisine vietnamienne

4.89

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Comment est l’expérience ?

« N’hésitez pas, sentez tout ! » m’a lancé le chef Minh en me tendant un bouquet de rau ram, une herbe que je ne connaissais pas. Ce matin au marché Ben Thanh, c’était un joyeux chaos : le bruit des paniers qui s’entrechoquent, les vendeuses qui crient leurs prix, et cette odeur piquante de nuoc mam dans l’air. J’essayais de suivre Minh qui filait entre les étals, saluant les commerçants par leur prénom et nous montrant comment reconnaître les herbes les plus fraîches. À un moment, je me suis laissé distraire par une femme qui découpait du jacquier, et j’ai failli perdre le groupe — difficile de ne pas se laisser emporter par toutes ces couleurs et ces sons.

Après cette visite du marché humide (une vraie immersion dans le quotidien de Saigon), nous sommes montés dans un van pour rejoindre le studio de cuisine tout proche. Tabliers enfilés, mains lavées — Minh nous a guidés pas à pas pour préparer un menu vietnamien en trois plats. Mes rouleaux de printemps étaient un peu bancals (Li a ri quand j’ai essayé de dire « nem rán » en vietnamien — j’ai dû massacrer la prononciation), mais les rouler moi-même a rendu le déjeuner encore plus savoureux. La cuisine s’est vite remplie des parfums de citronnelle et de porc qui grésille ; il y a quelque chose de spécial à préparer son propre nuoc cham, bien différent de le déguster au resto.

Au moment de s’asseoir tous ensemble — partageant nos plats, échangeant des anecdotes autour d’un cocktail frais — c’était l’un de ces instants rares en voyage où l’on est à la fois invité et acteur. Je repense encore à la chaleur humaine, même quand ma feuille de riz collait et que Minh est venu à mon secours avec une astuce rapide. Ils nous ont offert un petit livre de recettes (le mien est déjà taché à la page trois), alors peut-être que j’essaierai de nouveau chez moi… ou juste me souvenir du goût de cette première bouchée ici, à Saigon.