Île de Vis : Safari en quad vers tunnels militaires et sommet panoramique

5.00

(177 avis)

Comment est l’expérience ?

On roulait déjà sur le chemin de terre avant même que je maîtrise l’accélérateur du quad. Notre guide, Marko, souriait en lançant par-dessus son épaule un « voilà les vraies routes de l’île ». L’air était chaud et salé, avec ce parfum subtil de pins écrasés sous les pneus. À notre premier arrêt, une ancienne base de canons abandonnée, le silence était presque pesant. L’air frais des tunnels, la poussière dans le faisceau de nos lampes. Marko a commencé à nous raconter des anecdotes de l’époque yougoslave — il connaissait tous ces petits détails, comme la pièce où les officiers jouaient aux cartes. J’essayais d’imaginer les soldats à l’écoute des moteurs au loin. Ça m’a donné des frissons.

La suite nous a menés devant un vieux centre de missiles, digne d’un film de la Guerre froide. On s’est arrêtés pour des photos (pas facile de poser sur un quad, mais bon), et Marko nous a montré où les Britanniques avaient construit une piste d’atterrissage secrète pendant la Seconde Guerre mondiale. Je ne m’attendais pas à autant d’histoire pendant un safari quad plein d’adrénaline, mais ça a donné une autre dimension à l’aventure. Le soleil montait, la sueur coulait dans mon cou, la chaleur du moteur remontait sous moi, et au loin, la ville de Vis se dessinait, ses pierres blanches et toits rouges nichés dans les collines verdoyantes.

Je repense souvent à cette dernière montée vers le point culminant de l’île. Mes mains vibraient sur le guidon, et quand on s’est arrêtés au sommet, un calme soudain s’est installé, seulement troublé par le chant des cigales. La ville de Komiža s’étalait en contrebas, avec ses petites îles éparpillées sur l’eau bleue — on avait l’impression d’être au bord du monde. Quelqu’un a rigolé en disant qu’il faudrait un parachute pour redescendre (pas moi). Ce n’était pas parfait ni lisse, mais c’est justement ça qui m’a marqué.